Carrément hué par le public, l’événement phare de ce samedi soir (le concours de dunk) n’a pas enflammé la foule. En dehors de ce concours moyen, on retiendra les sacres de Tony Parker et Kevin Love.
“David Stern doit faire quelque chose, c’était nul ce soir”, voici le sort réservé par Charles Barkley sur le concours de dunk. Il faut dire que l’ancien champion n’a pas tort puisque ce concours sera à classer parmi les pires de l’histoire. Quelle tristesse ! Dans ce torrent de critiques, la palme revient à Paul Pierce qui a achevé tout le monde en signant sévèrement “les dunkers amateurs sont meilleurs que n’importe quel gars de la NBA”.
D’ailleurs le gagnant de ce concours est Jeremy Evans, invité de dernière minute suite à la blessure de Shumpert (Knicks). Un concours de circonstances ? Peut-être, puisque Kevin Hart a essayé en vain, toute la soirée, de motiver une salle blasée. Avec la présence de quasi-inconnu (pour les non connaisseurs), le Slam Dunk Contest a offert des situations loufoques : Derrick Williams n’arrivant pas à réaliser sa tentative et finissant sur un dunk “classique”. Retour sur l’événement bafoué.
“Good Felling” disait Florida avant le concours. Il est vrai que depuis le début de ce concours, il y a toujours cette excitation palpable dans l’air. Un règne marqué par les Tomahawks, Windmills, Riders & co où les affiches 10 sur 10 fleurissent. Une ambiance digne d’une arène où s’affrontent les dunkeurs fous d’un soir. Un duel de gros bras qui doit désigner un vainqueur. LE dunkeur du soir. Le plus fou, le plus inventif, le plus spectaculaire. Le plus aérien en quelque sorte. Malhreusuement pour les spectateurs d’Oralndo la cuvée 2012 a senti le bouchon hier…
Après une preview américaine typique, voici les dunkeurs :
Autant dire que le casting ressemble à une série qui débute sur une petite chaîne du câble… Rajouté à cela, un vote total des fans puisque la NBA a décidé d’enlever les juges et vous obtenez une entrée peu savoureuse… Autre surprise : les participants n’ôtent même pas leur t-shirt. Pas terrible…
On ouvre d’ailleurs le bal avec Budinger (seulement 6 dunks réussis cette saison) qui dunke par dessus P. DIddy. Too much… Au tour d’Evans et son appareil dentaire. Il lance la balle et dunk dans une salle où le silence commence à s’entendre… Pas top. Au tour du favori : Paul George. Le premier a enlevé le t-shirt. il est accompagné d’Hibbert (2.18m) et Jones (1.98m). Il dunke par-dessus les deux et provoque les fameux “oh my g…” ! On commence enfin les hostilités. Williams se ramène en moto avec la mascotte des Wolves. Il va sauter par dessus, c’est sur. Trois moulins à vent plus tard, Williams va s’asseoir pour laisser les fans voter.
Le second tour commence
Budinger dans les starting. Il propose à l’identique le dunk de Williams, mais sans moto. Le silence de la salle fait franchement peur à voir. On attend toujours le dunk qui nous fera sauter du siège… Finalement, Evans propose un dunk créatif avec deux ballons. Bingo, la salle semble conquise.
De quoi relancer un peu l’intérêt en attendant George. Ce dernier se la joue à la Tron avec un dunk dans le noir, porté par les bandes de couleurs. Joli, créatif et novateur surtout.
Williams finit avec Rubio par un dunk après une “passe” du bord du panneau et un tour sur lui même.
Troisième tournée
Comme il y a 20 ans, Budinger dunke à l’aveugle en arrière, à l’image de Ceballos (ex Phoenix), avec l’aide du public.
De son côté, Evans saute par dessus Kevin Hart (humoriste) qui mesure un mètre… cinquante-sept. No comment. Paul George dunke à son tour en collant le sticker de Larry Bird au panier. Pas de quoi soulever la foule… On en finit avec Williams qui ne réussira pas à passer la balle entre ses jambes pour dunker. Fin du spectacle. Vainqueur dans une ambiance indifférente : Evans avec 29% des votes .
Le concours des meneurs
Casting plus sexy chez les meneurs avec les présences conjuguées de Rondo, Deron Williams, Irving, Westbrook, Wall et Parker. Jusqu’au bout, les trois All Star se sont disputé le titre de meilleur meneur et c’est TP qui a remporté le titre : “ce n’est pas un concours facile, je voulais le gagner donc je suis content”.
Le but de ce concours : rentrer un lay-up ou dunk, dribbler, passer, rentrer un shoot, passer, dribbler et finir son action sur un double pas ou un dunk, le tout formant un tour complet du terrain. Et ceci, le plus rapidement possible.
Lors du premier tour, c’est Irving qui craque en ratant trop de jump shoot. Williams impressionne tout en tranquillité, tandis que tout le monde assure derrière l’essentiel (Rondo, Westbrook, Parker et Wall). Parker deuxième, il fallait départager Wall et Rondo à égalité lors du premier tour (32,8 secondes). Dans cette petite finale, c’est Rondo qui réalise un sans-faute pour s’emparer de la dernière place qualificative. À noter que le meneur des Celtics réalise le record de vitesse lors du premier tour avec 27,5 secondes.
Place à la finale
Chaud comme la braise, Rondo avance, mais bloque lors des premières passes et finit avec 34,6 secondes. Derrière TP se doit de mettre la pression sur le favori ! Beau passage, mais un accro à la passe (32,8 secondes). La balle est donc dans le camp de Williams pour remporter le trophée… Facile d’entrée, Deron rate complètement sa phase de jump shoot avec 4 échecs et offre la victoire au Français : cocorico (surtout pour la petite Keyaria qui remporte 25 000 dollars grâce au Spurs) !
Le concours à 3 points
C’est sous l’air de Florida que le concours débute. Au programme : un intérieur qui s’est découvert à trois points cette saison (Love) contre une armada d’artilleurs aguerris (Chalmers, Morrow, Durant, Anderson et Jones – tenant du titre). D’ailleurs pour Jones et Chalmers, il y avait un petit record à établir : hisser le Heat comme la franchise la plus prolifique au concours à trois points. À égalité jusque-là avec Boston et Chicago (4 joueurs sacrés chacun).
C’est Chalmers qui commence… mal avec 11 shoots ratés et un score final de 18 (les ballons multicolores rapportent deux points au lieu d’un seul). Au tour de Love qui fait figure de trouble fête malgré un pourcentage derrière la ligne inférieure à tous les participants du soir… L’intérieur ne craque pas et reste dans le tempo de Chalmers avec 18 unités également. Anthony Morrow et son clin d’oeil pour Petrovic (probablement l’un des meilleurs shooteurs à trois points avec Reggie Miller et Ray Allen) suit de près mais manque de rapidité et d’adresse (14). Arrive le chouchou du public : Kevin Durant… Le deuxième meilleur scoreur de la Ligue fait chavirer la salle avec 20 unités ! Derrière il faudra assurer. Place donc à Anderson puis Jones. Le meilleur shooteur à trois points de la Ligue (Anderson) rend une copie de 17 et Jones clôt le premier tour en champion avec 22 unités (dont le “rack 5” complet !) et James et Wade en supporteur fou !
Et un tiebreack de plus entre Love et Chalmers tous deux à 18 unités. En 24 secondes chacun, c’est Love qui remporte la bataille (5 à 4).
En finale, c’est Love qui ouvre le bal après un tweet de Rubio qui lui prédit la victoire. Malheureusement son compère finit le round avec 16 unités. Faible alors qu’il reste Durant et Jones… Durant fait monter le suspens en finissant lui aussi à 16. Jones a les cartes en main pour rester champion ! Jones rentre seulement deux balles (dont une bonus) dans les deux premiers racks et finit… à 12. Kevin vs Kevin et un autre tiebreack donc.
Une minute pour le Kevin des Wolves afin de mettre la pression sur le favori (celui des Thunders). Love finit avec 17 unités et 3 money ball sur 5. Le fauteuil est donc presque prêt pour le meilleur joueur de ces deux dernières années : Kevin Durant. Premier rack : 2 sur 5, deuxième rack : 3 sur 5 avec la money ball, troisième rack : 4 sur 5 (ça part bien…), quatrième rack : 2 sur 5, Durant doit rentrer au moins 4 balles pour titiller Love ! 1, 2 et… 14 au total…
Love remporte le concours ! Il fait sa petite dédicace à Reggie Miller qui en avait fait son poulain et signe la surprise de la soirée.