La France a montré un visage peu réjouissant en s’inclinant face à l’Espagne en quart de finale de l’Euro 2012.

Avec une équipe défensive, la France a essayé de vaincre l’hégémonie espagnole sans succès (0 – 2).

L’Espagne profite d’une glissade

Tactiquement, Blanc avait décidé de doubler les couloirs : Clichy – Malouda à gauche, Reveilleire – Debuchy à droite. La disposition était-elle tournée sur un 4-3-3 évolutif en 4-4-2 au besoin. En effet, Malouda repiquait souvent au milieu pour prêter main-forte à Cabaye et Mvilla.

L’Espagne s’était constitué son onze type. Celui dispensé d’un numéro 9. Iniesta et Xavi avaient le droit à leur marquage individuel : M’Villa, Malouda ou Cabaye. Le choix de l’Équipe de France : récupérer le ballon dans les 40 mètres espagnol pour placer des contres rapides, en comptant sur la vitesse de Ribery et Benzema.

Bien en place et très compact, l’équipe de France posait des problèmes à l’Espagne qui peinait à construire et à faire tourner le ballon dans les trente mètres adverses. C’est seulement à partir de la dixième minute que l’Espagne tenta sa chance. Seulement, les tentatives se soldaient sur quelques positions de hors-jeu.

Et sur une erreur de Debuchy, l’Espagne prit l’avantage. Suite à une passe en profondeur d’Iniesta, le Lillois glissait alors que Jordi Alba offrait un ballon millimétré à Xabi Alonso, au deuxième poteau, qui piquait son ballon de la tête. 1 à 0 (19e). De fait, l’Espagne prit l’avantage et la France se devait de courir après le ballon, laissant Arbeloa seul à droite, car Ribery ne se repliait pas.

Il fallait faire le dos rond et attendre une opportunité de contre. L’action française vint par l’intermédiaire du meilleur français de cet euro : Cabaye. Des trente mètres, l’ex-Lillois envoyait son coup franc en pleine lucarne. Tranquille pour Casillas qui détournait en corner (30e). Ce fut le seul sursaut de cette première mi-temps faible.

L’Espagne gérant son avance à petit pad tandis que la France avait du mal à accélérer et inquiéter les Espagnols dans les phases offensives.

Au bout de l’ennui

La deuxième période débuta sur le même rythme : acquis à une équipe d’Espagne qui gère le tempo. Aucun changement niveau français, tant tactiquement qu’humainement. La deuxième période fut d’un ennui total jusqu’à la tête de Debuchy à l’heure de jeu ! Sur un travail technique de Ribery, son centra trouva la tête du Lillois, non cadrée. Il fallait que Blanc sorte un ou deux joueurs pour donner du souffle à une équipe qui manquait de créativité, excepté Ribery. Debuchy laissait donc sa place à Ménez et Nasri à la place de Malouda. L’incapacité française dans cette deuxième fut criante de désespoir. À tel point que le match était moins intense qu’un échauffement ou une opposition virtuelle. La gentillesse de l’arbitre aura même permis à Pedro de s’illustrer et obtenir un pénalty, néanmoins mérité : Xabi Alonso 2 – 0 France (90e).

Finalement l’Espagne aura géré une avance acquise depuis 80 minutes dans un match soporifique.

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