Grâce au triplé de Néné, ponctué par un match exceptionnel de Menez, le PSG a effacé Rennes 3 à 0.
En ressortant sa formation fétiche, Ancelotti s’est offert sa sixième victoire en autant de matchs avec la triplette Pastore – Menez – Néné.
Sortez les échecs
Paris a joué appliqué durant les cinq premières minutes quitte à se faire des frayeurs en défense en voulant absolument jouer court. Matuidi mit d’ailleurs des sueurs froides aux supporteurs. Sans Sirigu, Montano disposait d’une passe décisive du parisien (1e). Rennes de son côté proposait son jeu habituel : une présence physique totale et de la percussion en attaque.
C’est d’ailleurs Rennes qui mettait le feu dans l’entre jeux avec des passes dans le dos d’Alex et Camara qui faisaient mouches mais qui ne se termineraient pas sur des occasions.
Mais c’est Pastore, Néné et Menez qui s’offrait le premier souffle du match. Avec un jeu en triangle, Menez enchainait feinte de frappe puis intérieur du pied. Le ballon finirait à côté du poteau de Costil (10e).
Toutefois, dans l’ensemble c’était Rennes qui remportait la bataille du milieu, car le PSG ne sortait pas vainqueur des duels physiques. De plus, Matuidi et Bodmer n’étaient pas dans leur match. Trop approximatifs dans le jeu.
Alors que Rennes poussait et profitait des approximations de la défense, Menez et Néné combinaient un une deux qui se terminait par une frappe trop croisée de Menez (29e). C’était le seul parisien au niveau dans cette première demi-heure. La preuve de la crispation parisienne.
Dans un match où les deux équipes déjouaient, c’est l’arbitre (Chapron) qui se mit en valeur. Sur un ballon en profondeur, Menez se faisait bousculer à l’entrée de la surface (38e) et tombait (38e), sans coup de sifflet. Cela accentuait encore plus un match qui sentait la poudre. Néné profitait à son tour de la fébrilité de Chapron en tombant dans la surface, mais cette fois-ci l’arbitre le sanctionnait d’un jaune pour simulation (43e).
À défaut d’une belle première mi-temps, les deux équipes nous ont offert un match tactique et physique où Rennes a pris le dessus malgré zéro occasion de but.
Néné do Brazil
Et dès le début de la seconde période, le trio offensif du PSG se mit en jambe en partant au contre. Au départ, Pastore lançait Menez qui laissait sur place la défense rennaise, puis centrait en retrait pour Néné qui transformait les efforts du meilleur parisien (47e). Dans la foulée, Antonetti changeait le visage de son équipe avec les rentrées de Ferret et Kembo aux places d’Hadji et Doumbia. L’entrée de Kembo mit d’ailleurs plus de sang froid dans l’attaque rennaise puisqu’en l’espace de deux minutes, il était déjà à l’oeuvre dans les deux phases offensives de son équipe.
Et alors que Rennes se réveillait, Menez redoublait ses efforts et obtenait un coup franc à l’entrée de la surface. Néné le transformait dans la lucarne de l’angle mort : 2-0 pour le PSG ( 57e). Vingtième but du brésilien qui revenait à une unité de Giroud (meilleur buteur de Ligue 1). Et puis encore, Menez ! À la 65ème minute de jeu, le parisien se fit crocheter dans la surface et Néné avait la balle pour revenir sur Giroud ! Hat-trick pour le parisien qui avec Menez volait sur un Rennes apathique.
À défaut de faire la différence collectivement, Paris avait étouffé Rennes par ses individualités avec un Menez impliqué dans les trois buts transformés par Néné.
À partir de là, Paris avait le souci de verrouiller la rencontre tandis que Rennes s’essayait à l’exploit.
Seul Menez continuait sa partition. Sur un long ballon de Sirigu, il se retrouvait face à Costil et du plat du pied trouvait le poteau. Cruel pour la star de cette rencontre.
Rennes n’y arrivait plus et les minutes défilaient sur une victoire tranquille du PSG, en attendant le résultat de Montpellier. “Merci Menez” scandait le Parc.
Un signe que cette fin de saison parisienne sacrait un joueur qui divisait le public, mais qui ce soir faisait l’unanimité. Néné aurait lui aussi son ovation, à la 87ème minute. Rideau sur un festival offensif parisien.