Sous la pression montpelliéraine, le PSG avait pour mission de se réinstaller en haut de la Ligue 1. Son adversaire du soir : Bordeaux.

[dropcap]E[/dropcap]n net progrès depuis quelques mois, les Girondins arrivaient au Parc tranquille mentalement. Une équipe qui n’avait rien à perdre. Contrairement au PSG…

 

Bordeaux éclipse un PSG apathique

 

“Ne pas se laisser dominer”, tel était les propos de Gillot avant le début de la rencontre. En effet, face aux nombreuses individualités du PSG, le 3-5-2 Bordelais se voulait ambitieux, mais surtout concentré. C’est par les ailes que le match commençait. La faute à Tremoulinas qui mettait Jallet et Alex à contribution. Bon à l’aller, l’ailier droit girondin démarrait bien son match. Contrairement aux Parisiens, brouillons dans la construction. Après 20 minutes de jeu, Bordeaux pointait à presque 60% de possession ! Un problème pour le PSG d’Ancelotti, très bavard au bord du terrain.

Supérieurs au milieu de terrain, Bordeaux n’avait qu’un souci en tête : neutraliser Sissoko et Motta au départ des actions. Le salut parisien venait d’ailleurs sur les récupérations de balles et sur les contres menés tambour battant. Dans ce match assez tactique, les trente premières minutes de jeu n’offraient aucune action dangereuse… Si ce n’est un coup franc de Néné pour Alex qui maitrisait mal la trajectoire (28e) et une reprise du plat du pied signé Plasil (29e). Trop timide, Paris laissait de l’espoir à un Bordeaux appliqué. À l’image de Pastore, Paris ne trouvait pas la clef du quadrillage marine. On se dirigeait alors logiquement vers un score nul et vierge à la pause.

 

Une histoire d’alignement

 

Un seul changement au retour des vestiaires avec la sortie de Menez (touché au tibia) pour Matuidi. D’entrée, le choix s’avérait payant, puisqu’après deux minutes d’installation territoriale, Sissoko devait mettre à contribution Carasso d’une reprise de volée au ras du sol (48e). Puis, plus rien. Comme en première période, le jeu s’est effondré. À l’heure de jeu, on n’avait franchement pas l’impression de voir le favori du championnat se battre pour récupérer son fauteuil de commandant. Pourtant plus haut, le PSG n’avait pas l’euphorie qui le caractérisait. Celle qui amenait le Parc à s’enflammer sur les actions de Néné, Pastore ou Hoarau. Il fallait une nouvelle fois attendre un coup franc plein axe du PSG. Alors qu’on attendait Alex, Néné fouettait le cuir vers la lucarne, mais pas assez appuyé pour surprendre Carasso (66e). Bordeaux pliait, mais ne rompait pas, grâce à une confiance accumulée depuis la réorganisation tactique. Dans un Parc silencieux, Paris avait 20 minutes pour faire évoluer le tableau d’affichage. L’occasion de cette deuxième mi-temps revenait donc à Bordeaux après une barre transversale de Plasil (72e) et un cafouillage mémorable dans la surface francilienne dégagé par Jallet. En effet, suite à une perte de balle de Sakho, Maurice-Belay débordait côté droit pour servir Plasil en retrait. On était proche du 1-0 pour Bordeaux ! Cette occasion avait le mérite de pousser Bordeaux à y croire. À raison d’ailleurs, vu le niveau du PSG. Puis vint la 77e minute de jeu. Obranika lançait Maurice-Belay, flairant bien la mauvaise gestion du hors jeu de Sakho, qui remisait sur Diabaté seul face au but. Un plat du pied tranquille pour une ouverture du score logique. Et comme d’habitude, le PSG se réveillait. Par l’intermédiaire d’Hoarau suite à une inspiration merveilleuse de Bodmer. L’attaquant parisien fusillait Carasso du gauche à l’entrée de la surface, alors que Mariano gérait mal le hors-jeu (81e). Le match devenait fou et Diabaté devait sublimer Sirigu sur un enchainement poitrine frappe (82e). Paris avait la maitrise, Bordeaux attendait le contre fatal. C’était les dernières gâchettes de ce match assez ennuyeux dans l’ensemble. Un partout entre le prétendu favori au titre et un probable Européen.

 

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