Tout était réuni hier : un Parc rempli au moindre siège, une ambiance semi-retrouvée et une équipe équilibrée (j’entends un collectif tant offensif que défensif). À l’image du match contre nature de Menez, plus habitue a attaqué que défendre ce dernier aura prouve a ses détracteurs qu’il savait aussi rester en place et contenir les offensives adverses tout en assurant un bon replacement. Certes, la maîtrise tactique n’est toujours pas là, alors que c’est ce que l’on attend d’une équipe peuplée d’individualité, mais l’esprit est là. Il est même ancré. Aujourd’hui Antoine Kombaré a trouvé ses bases. Conforté par le dernier match de son équipe à Montpellier, Kombaré sait qu’il peut désormais s’appuyer sur une ossature convaincante dans la répétition et dans la durée.

Opposés à une belle équipe de Lyon, malgré la jeunesse de certains, les Parisiens ont été meilleurs en contre et en efficacité. Pourtant, le nombre d’occasions côté Lyonnais furent importante. Lacazette, Gomis et Gonalon ont failli et auraient dû pour certains (Gomis) faire trembler les filets parisiens. À défaut, d’avoir concrétisé et confimer ses récentes performances Gomis a une fois de plus prouver son intelligence de jeu, de placement et de remise. Véritable exemple de joueur en pivot, il inspire aujourd’hui respect et admiration. Et ceci n’était pas gagné d’avance. Car Rémi Garde devait composer avec trois joueurs phares indisponibles : Lisandro, Gourcuff et Grenier. C’est Lacazette qui a donc eu la lourde tâche d’épauler le re-sélectionné français chez les A. Conscient de cette chance offerte à lui, alors que Gueida Fofana aurait pu avoir, Lacazette a malheureusement confondu vouloir bien faire (se montrer) et jouer intelligemment. En témoigne l’oubli de Bastos en première mi-temps…

Pour faire court, car le temps me rattrape, Lyon a joué à son niveau et aurait mérité de mettre au moins un but. De là, à dire qu’il méritait le nul, il faudrait être subjectif (donc supporteur Lyonnais ou antiparisien, au choix).

Seul en tête après 9 journées, Paris sait que tout le monde les attend vainqueur cette année. À eux de ne pas craquer. L’exemple de ce soir joue en leur faveur…

Les notes :

Sirigu 7 : le portier italien n’a pas failli à sa réputation : bon sur sa ligne, à l’aise dans ses appuis, mais peu sur lorsqu’il quitte sa ligne. Peu importe, son travail consiste à ne pas prendre de buts. Mission accomplie !

Lloris 7 : reparti avec 2 buts dans les valises, le gardien lyonnais demeure incontestable dans la hiérarchie des gardiens français. En témoigne, la magnifique sortie dans les pieds de Gameiro.

Ceara 5 : le brésilien a prouvé encore une fois ses limites : un manque de concentration sur les ballons dans le dos et un manque de couverture (en cause, de mauvais appuis). Il est rattrapé, comme souvent, par un comportement irréprochable sur et en dehors du terrain.

Reveillere 4 : son absence en deuxième mi-temps l’a énormément pénalisé lui et son équipe. 45 minutes à oublier pour le futur arrière droit de l’équipe de France durant les mois à venir…

Lugano 5,5 : pas encore dans le rythme, l’Uruguayen a bataille ferme dans le duel qui l’opposait à Gomis. Pour autant, pas d’erreurs à constater et une frappe limpide qui a surpris son monde en première mi-temps.

Koné 4 : auteur d’un match correct, il n’a cependant pas le droit de quitter son poste comme il l’a fait en fin de partie. Sans l’intervention de son gardien, l’ex-joueur de national aurait pu sortir la tête bien basse du Parc des Princes.

Camara 6,5 : dans l’ombre, le désormais remplaçant officiel a réalisé sa meilleure prestation de la saison hier. Alternant bon placement, bonnes interventions et bonnes relances il a lui aussi surpris son monde. Heureusement pour lui que Gomis ne cadre pas sa tête en fin de match, car c’était sa seule erreur du match…

Lovren 6,5 : le défenseur croate justifie de jour en jour la confiance qu’il bénéficie aux yeux des dirigeants lyonnais. Propre dans les duels et la défense, il devrait logiquement finir parmi les meilleurs défenseurs de ligue 1 cette année.

Tiéné 6 : le parisien le plus décrié de ce début de saison a réussi à satisfaire son entraineur. Présent défensivement et offensivement, il a donné son maximum pour être au niveau de ses partenaires. Malheureusement pour lui, cela ne suffit pas à régler ses problèmes de placement lors de contre attaques ou ballons dans le dos ou en profondeur…

Cissokho 5 : que c’est dur aujourd’hui de noter l’arrière gauche lyonnais. Souvent emprunté dans ses choix, ses fulgurances offensives le sauve. On ne peut pourtant pas dire qu’il a brillé offensivement. Son seul fait de match est qu’il a su contenir Menez. Ce dernier étant obligé de défendre à chacune des sorties du Lyonnais.

Matuidi 7,5 : omniprésent ! L’ex-Stéphanois a joué les morts de faim plutôt deux fois qu’une. Bien “aidé” par son coéquipier dans la récupération, l’international français a prouvé une fois de plus qu’il pouvait jouer pour deux six. Attention, toutefois le jour où il sera moins bien, le PSG connaîtra de grosses difficultés en l’absence de Chantôme et de Sissoko (s’il retrouve son niveau). / Chantôme 6 : il a fait du Chantôme, essentiel dans la récupération et la relance, ce joueur mérite plus qu’une place de remplaçant. Le problème aujourd’hui c’est qu’à Paris, il faut composer avec la concurrence. Tant qu’il est dans cet état d’esprit et qu’il continue ses prestations, le milieu parisien sera considéré comme un élément important de la rotation de l’effectif.

Gonalons 4,5 : auteur d’un bon début de match, il a rassuré tout le monde quant à son potentiel. Toutefois, il est coupable d’excès de bonne volonté sur le premier but parisien. Comme Reveilleire, il a disparu de la circulation en deuxième période.

Bodmer 6 : comme d’habitude rattrapé par sa justesse technique, le grand nonchalant parisien peine cruellement dès lors qu’il faut récupérer le ballon. Problème : c’est son rôle principal lorsqu’est aligné aisin. À moins de prendre la place de Pastore, il faut qu’il comprenne que son coéquipier derrière ne peut pas travailler à sa place. Suffisant en Ligue 1 pour l’instant, ce ne sera pas le cas en Coupe d’Europe. Il y a urgence ! / Sissoko (non noté) : l’ex-Turinois en a gros sur le coeur. Il a tellement besoin de prouver qu’il est encore un bon joueur qu’il s’éparpille dans tous les sens. Et ce ne sont pas les bons. Tant qu’il jugera fidélité à l’agressivité, il ne pourra pas revendiquer une place de titulaire. C’est pourquoi je ne le note pas aujourd’hui…

Khaltrom 6 : le suédois a fait le match qu’on lui connaît. Juste dans ses prises de balles et dans la transmission, on regrettera qu’il n’ait pas pris plus d’initiative offensivement…

Néné 6,5 : le brésilien s’est racheté une petite conscience et ça se voit ! Plus collectif, plus régulier dans le replacement et la combativité, le brésilien a compris qu’il fallait laisser la toque de héros à son coéquipier argentin. En comprenant ceci, il a purifié son jeu et offert une passe décisive à un Jallet qui ne demandait que ça. Une prestation qui en appelle d’autres…

Bastos 6,5 : auteur d’un début de saison excellent, le brésilien confirme ! Si Gomis avait transformé ces offrandes, il aurait été élu homme du match sans soucis. Lorsqu’il joue en première intention, il est tout aussi génial qu’inarrêtable. Demandez à tous les défenseurs droits de Ligue 1…

Menez 6 : critiqué pour son manque d’implication et son irrégularité, l’ex romanista a prouvé qu’il était de ceux qui pouvait se sacrifier pour l’équipe. Alors que l’on ne lui connaissait pas cette qualité, Menez n’a cessé de se replacer pour le bien de l’équipe. Cela s’est ressenti offensivement puisqu’il manquait de jus dans la finition, mais peu importe. Ce qui l’obnubilé hier, était la victoire. Pour preuve, cette liesse à chaque but parisien. Gageons qu’il ait compris la leçon…

Briand 4 : de briand, il n’a que le nom. Trop généreux dans l’effort, il amplifie son manque de technique. Contre les petites équipes, cela peut passer, mais contre d’autres équipes, Garde ne pourra pas compter sur lui indéfiniment sur le plan offensif…

Pastore 7 : encore une fois sauveur, l’Argentin est et sera le facteur X pour les saisons à venir du PSG. Ceux qui s’attendait à ce qu’il prenne le bâton de chef d’orchestre devront aller voir ailleurs. Pastore est là pour marquer et faire marquer. Il est un meneur de contre, d’espaces… De plus, il tient ce niveau de jeu durant plus de 90 minutes. On en redemande ! Même si parfois, on aimerait lui dire de faire au moins opposition virtuelle défensivement. En même temps, s’il se repose en phase défensive et affiche des statistiques de folies lors des phases offensives, on en va pas faire les fines bouches.

Lacazette 5 : dans le rôle de Pastore, il convient de dire que le jeune international espoir n’a pas saisi sa chance. Il a pourtant les qualités. Mais à vouloir trop en faire, il s’est perdu tout seul. / Belfodil (non noté) : inutile de dire que personne n’a vu qu’il était rentré…

Gameiro 6 : toujours généreux dans les appels, le portugais d’origine a pêché à la finition ce soir, bien aidé par un bon Lloris dans les cages. En progrès dans son comportement envers ses coéquipiers, l’attaquant parisien n’attend qu’une chose : re-marquer. Attention à ne pas oublier ses coéquipiers toutefois…

Gomis 6,5 : je peux paraître gentil dans ma notation à son égard. Mais sans lui, l’OL n’en serait pas là. Excellent dans son rôle, Gomis rentabilise petit à petit les millions d’euros offerts à l’ASSE par Aulas. S’il marque ce soir, il aurait mérité d’être titulaire en équipe de France. Malheureusement pour lui, la chance avait choisi Sirigu hier… (n.b : c’est le meilleur joueur en pivot qu’ait eu l’OL lors de son règne pour moi).

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