Sans Menez, mais avec le retour du “patron” et capitaine en défense (Sakho), le PSG se déplaçait en Corse avec l’ambition de vivre un match sans soucis, ponctuée d’une victoire bien sûr.

Dangereux dès les premières minutes avec Chantôme et Néné, le PSG a ouvert le score sur son premier corner suite à cette action venant du côté droit. Bien démarqué après une déviation d’Armand, le numéro 9 parisien a inscrit son 6e but du plat du pied au second poteau. Mené d’entrée de jeu, Ajaccio n’avait plus le choix : attaquer pour au moins “gagner” un point dans ce match.

Loin d’être crispés, les Corses ont joué leur jeu. Simple et en première intention. Une bonne initiative qui restait pourtant sous les coups de butoirs des contres parisiens, menés à toute vitesse comme d’habitude. Contres qui obligeait Ochoa a réalisé un arrêt devant Néné et un sauvetage d’un de ses coéquipiers sur la ligne, suite à une frappe de Jallet, dans la seconde qui suivait…

Mais c’est suite à une grosse faute de Sissoko (qui méritait un rouge !) que le PSG a laissé la chance aux Corses de revenir dans la partie. Sissoko, qui au passage, n’a toujours marqué aucun point pour figurer dans le onze titulaire…

Marqué par cette passivité défensive et cette faiblesse mentale, Ajaccio s’est vu pousser des ailes et a tout donné durant les 20 minutes restantes en première mi-temps. Manifesté par un Sissoko, véritablement hors du coup malgré une belle reprise de volée du gauche, le PSG a perpétué la tradition de ses premières mi-temps mitigées. Ajouté à ceci, des Corses très entreprenants, un Néné boudant ses coéquipiers et un engagement parfois limite, et vous obtenez une première mi-temps qui change de visionomie toutes les 5 minutes. Pourtant leader avant la 10e journée, le PSG n’a pas prouvé qu’il était le patron de ce championnat pendant les 45 minutes de ce début de période.

De retour sur le terrain, le PSG est reparti sur le tempo de la première : domination et occupation territoriale. Profitant du coup des suffisances défensives corses, Gameiro est devenu le meilleur buteur du championnat sur une nouvelle déviation de la tête, signée Sissokho cette fois-ci. Sous l’eau, les Corses ont continué leur naufrage avec un nouveau but de Gameiro (qui imite le triplé de Giroud samedi soir) servi par Chantôme suite à un débordement bien mené par Néné et Jallet dès le départ de l’action.

On a ensuite suivi un match correct où le PSG a géré son avantage au score et Ajaccio a prouvé que cette équipe avait de l’envie, à défaut d’avoir du talent parfois… Seul fait important : Néné a cherché à marquer durant toute la fin de la rencontre. À savoir 20 minutes…

Les notes :

Sirigu (6,5) : impuissant sur le but Ajaccien, le portais italien continu sur sa lignée : performant, agile et “photogénique” sur tous ses arrêts.

Armand (6) : habitué à voir Tiéné à gauche jusque-là, les supporteurs parisiens avaient hâte de retrouver une personne de confiance à gauche. La voici.

Sakho (6) : de retour après une blessure de plusieurs semaines, le jeune international français est apparu efficace malgré avoir pioché dans ses réserves physiques.

Camara (6) : décidément, Camara impressionne tout son monde. Aux côtés de grands joueurs, il continue lui aussi son “ascension” dans l’effectif. Fini les erreurs, fini les mauvais placements, fini le manque de confiance, voici le nouveau Camara : solide dans la récupération, simple dans la relance. On continue ?

Céara (5,5) : idem pour Ceara. Celui qui faisait figure de remplaçant à “vie” à droite est devenu depuis le capitaine de cette équipe et à gagner en concentration.

Sissoko (3,5) : à le voir, on se demande si finalement la Juventus de Turin n’a pas trouvé le “pigeon” qu’il fallait pour débourser 8 millions d’euros sur un joueur qui n’a plus rien prouvé depuis 3 ans. Du moins, sur la durée. Souvent trop agressif dans les phases de récupération, il récolte les fruits de son travail : des cartons et avertissements à en pleuvoir ! Au final, il est bel et bien la quatrième option du milieu de terrain parisien.

Chantôme (6,5) : on a tendance à l’oublier, mais il est indispensable au maintien du milieu du PSG. Polyvalent à souhait et d’une justesse dans les passes qui prouve son sens du jeu, le jeune milieu de terrain parisien est LA réussite (avec Sakho) de ces dernières années du centre de formation souvent décrié.

Néné (5,5) : balle au pied, celui qui a déclaré sa flamme à l’Équipe de France est particulièrement intéressant. Il a malheureusement tendance à se “regarder” dribbler et à oublier ses coéquipiers. Ce qui frustre souvent Pastore et Gameiro. Dès lors qu’il redevient altruiste, il devient indispensable lui aussi dans la composition offensive du PSG. Mais cela ne dure que quelques instants…

Jallet (6) : timide défensivement, il a apportait de la profondeur sur le côté droit. Mantenant habitué à Menez côté droit, cela manquait de technique et de percussion du côté de l’ancien arrière droit parisien. Cependant, il a compensé par ses courses et sa motivation sans faille a sans cesse apporté le danger devant. Un bon match dans l’ensemble.

Pastore (5) : l’Argentin a finalement traversé le match sans faire de remous. Souvent agacé par le jeu individualiste de Néné, il a tenté quelques éclairs de génie dont il a le secret sans qu’il y ait de la réussite au bout. Au final, il a plus géré sur le plan physique qu’offensif. Vu la victoire finale tranquille, on ne lui en voudra pas cette fois-ci.

Gameiro (9) : toujours disponible et très actif sur le front de l’attaque, Gameiro a le sens du but qu’il manquait au PSG de l’année dernière. Il est d’autant plus dangereux, qu’il marque généralement une fois sur trois lors qu’il est en position de “scorer”. Aujourd’hui, il a ajouté trois “pions” à sa collection de buts parisiens. Sera-t-il consacré meilleur buteur de Ligue 1 cette saison ? Vraisemblablement oui si cela continue ainsi…

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *