Dans un match où le classement devient anecdotique l’espace de 90 minutes et plus, l’OM et le PSG ont offert une maigre prestation malgré un score qui fait encore rêver les Français : 3 – 0.

Opposés à un bloc solidaire, comme Nancy la semaine dernière, les Parisiens sont apparus amorphes et pas concernés par l’événement.
Face à eux, l’OM a récité ce qu’il sait faire de mieux : le défi physique. « Mangé » mentalement et physiquement, Paris a démontré que lorsque le combat fait rage, tout s’en va. Il est loin le temps où les tauliers (trentenaires) étaient là pour remettre à flot les troupes. Ne serait-ce que mentalement. Ainsi, aujourd’hui (et non pas « au jour d’aujourd’hui », phrase qui m’horripile et que j’entends de partout), l’arrivée d’un David Beckham devient utile tant sur le plan mental que sportif. Le spice boy aurait pour rôle de montrer ce qu’est le vrai professionnalisme sur le terrain et lors des entrainements à certains parisiens qui ont traversé le match hier sans même broncher. Caché derrière leurs phrases préconçues qui consistent à dire que les qualités sont là, Paris est en train de se voiler la face en plus d’offrir des prestations indignes d’un favori. Il va falloir redresser la barre rapidement et trouver un moyen de remobiliser un Pastore à la rue physiquement, un Gameiro impatient, un Menez inconstant, Ceara, Jallet, Armand et Tiéné qui n’offre pas de solutions en tant que latéraux, mais aussi un Lugano qui n’a toujours pas commencé sa saison…

En conclusion, la gnac marseillaise conjuguée à un quadrillage millimétré du terrain aura permis au tacticien Deschamps de s’offrir une victoire charnière, mais surtout médiatique pour se relancer en championnat. A contrario, Paris a montré un déséquilibre total entre le discours et les faits. L’empilement des talents a trouvé ses limites hier soir et Kombouaré, à travers ses choix, n’a peut-être pas arrangé les choses.

Les notes :

Sirigu (5) : il n’a rien pu faire sur les trois buts. C’est d’autant plus dur à avaler alors qu’il était irréprochable jusque-là.

Jallet (1,5) : inutile offensivement, il est aujourd’hui discutable à son poste. / Ceara (non noté)

Lugano (1,5) : coupable sur deux des trois buts, l’Uruguayen est parti pour vivre une saison difficile…

Sakho (3) : concentré durant les 60 premières minutes, il a sombré mentalement pour finir sur une note décevante. En atteste, le ballon lamentablement perdu sur le deuxième but marseillais.

Armand (2) : encore une sortie trop timide de sa part.

Matuidi (2) : poussif, il a passé la totalité du match à jouer latéralement. Mentalement, il a failli dans le combat physique alors qu’on attendait de lui le contraire.

[highlighted]Sissoko (6)[/highlighted] : seul joueur à jouer juste dans cette rencontre, il a effectué sa meilleure sortie sous le maillot parisien malgré la faillite collective.

Nene (2,5) : trop souvent pris à son propre jeu, le brésilien a été pris de manière irréprochable par les Marseillais. Il a été totalement éteint par Amalfitano notamment.

Menez (2) : coupable de nonchalance et de choix discutables, il n’avait rien d’international ce soir.

Pastore (1) : en dilettante durant tout le match, il a traversé la rencontre. Inquiétant. / Bodmer (non noté)

Gameiro (1,5) : sortie sans même toucher un ballon intéressant je me demande s’il a déjà disputé un match de ce niveau… / Erding (non noté)

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