Ardemment voulu sous l’ère Kombouaré, le numéro 9 titulaire (?) du PSG vit des jours difficiles sous le règne Ancelotti. Titulaire indiscutable hier, l’ancien Lorientais semble promis à un avenir peu radieux.

Soutenu devant les médias, Gameiro est l’attaquant par défaut du PSG en off. Et pour cause. Depuis l’arrivée d’Ancelotti, le PSG s’active grandement sur l’arrivée d’une pointure en attaque. Insatisfaisant cet hiver, le mercato estival Parisien devrait accoucher de Pato, Hulk, Tever (?), Cavani, Suarez voire d’un autre grand attaquant intéressé par le projet, et de surcroit disponible.

A jeu des comparaisons en Ligue 1, Gameiro souffre ! Avec un ratio de 0.43 buts par match, l’attaquant Parisien pointe à 6 buts de retard face à son concurrent direct (Giroud, qu’il retrouvera dimanche) et une note moyenne de 5. Pile la moyenne. Soit pas fameux pour l’attaquant du meilleur club français actuellement. Buteur régulier en première partie de saison (2e, 3e, 4e, 5e, 7e, 8e et 10e journées), Gameiro marque le pas depuis. Seulement 2 buts inscrits durant la 17e journée (face à Sochaux) et la 22e journée (face à Evian).

 

Il faut néanmoins tempérer ce vent de panique puisque Gameiro est régulier. Il en est à sa quatrième saison (en cours) à plus de 10 buts en championnat. Ce qui prouve que l’homme est prolifique et efficace (11 buts en 2008/09, 17 en 2009/10, 22 en 2010/11, 10 actuellement avec le PSG). Cependant, le néo international français n’est pas le buteur phare du club. Devancé d’une unité par Néné, il demeure fragile devant le but depuis quelques journées. En témoigne le faible rendement offert à Nice : seulement une frappe cadrée et des occasions manquées qui prouve que le joueur doute. Il faut dire qu’il y a de quoi. Dès le départ et alors qu’on l’attendait titulaire face à Toulouse pour la première sortie au Parc, Gameiro figurait sur le banc au profit d’une attaque vierge de numéro 9 de métier (Néné, Menez et Pastore). Raison officiel : inapte physiquement pour jouer 90 minutes. Oui, mais qu’en sera-t-il lors du retour de Pastore ? L’Argentin devrait être opérationnel ce dimanche. De plus, Luyindula (écarté du groupe jusque là) réintègre également l’effectif pour devenir le troisième attaquant du PSG.

Opposé à son rival au classement (Montpellier), Ancelotti proposera donc l’équipe de départ la plus juste (dans son esprit) qu’il soit. Autant dire, une équipe qui apporte des garanties. Garanties que n’offre pas Gameiro actuellement en interne. Lui-même le sait : « je pense que je dois encore franchir un palier, je n’ai pas toujours été au top, j’aurais pu marquer plus de buts et je travaille tous les jours pour m’améliorer, notamment dos au but et dans l’entente avec mes coéquipiers » (interview accordée en conférence de presse le 8 février 2012).

Gameiro, roi du 4-4-2

« Pour moi, le mieux, c’est avec deux attaquants. J’ai toujours eu cette habitude, on ne se focalise pas sur moi, ça libère des espaces. Là, les défenseurs font plus attention à moi. Je peux faire encore des progrès devant le but, et aussi dos au but, ce n’est pas ma qualité », telle est la suite des propos accordés par Gameiro. Encore faut-il qu’Ancelotti revoit son plan de jeu. Lui qui a pour mission de solidifier les bases avec 4 défenseurs et, au moins 2 milieux défensifs dès ce milieu de saison. Ainsi, dans un PSG qui dispose de Néné, Menez et Pastore, on voit mal le technicien italien mettre en péril son système pour incruster Gameiro et Hoarau aux 3 précédents. Du moins jusqu’à la fin de la saison. Cela sous entendrait de prendre le risque de voir 4 joueurs en difficulté sur les replacements défensifs. Hors de question aujourd’hui pour le staff Parisien qui a fait venir le mentor Motta et qui dispose d’un très bon Sissoko.

Dans ce clivage pro et anti Gameiro, deux écoles s’affrontent : celle qui estime que l’attaquant parisien n’est pas récompensé par ses appels. Au rang des accusés : Néné et Menez. Celle qui soutient que Gameiro est un bon attaquant qui souffre mentalement. Une passe noir en somme, qui devrait vite revenir dans le bon sens. Puis il y a ceux qui estiment que le garçon n’est pas le grand attaquant que l’on croit. Ce serait allé vite en besogne…

Gameiro, prince du parc en Ligue des Champions ?

Cette question semble déjà pipée d’avance. En effet, dès que la qualification pour la Ligue des Champions sera acquise, on voit mal QSI et Ancelotti offrir le titre de numéro 9 et porte drapeau de l’attaque parisienne à Gameiro. Un dossard encore trop lourd pour le français qui estime encore être en rodage dans son nouveau club. Le problème, c’est que la strate dirigeante du PSG ne laissera pas de place à l’adaptation.

Et pourtant, le coach italien semble apporter du crédit à une hypothèse Gameiro. Il a déclaré récemment dans l’Equipe ceci : « ce système en 4-3-2-1, je ne pense pas que ce soit un système pour gagner. Mais je pense qu’il permet d’échafauder une bonne philosophie de jeu. Dans un deuxième temps, on pourra changer de système, évoluer avec deux attaquants et un meneur de jeu derrière eux ». Seulement, quant on sait qu’Ancelotti voulait Pato, on peut se demander si Gameiro sera LE numéro 9 du PSG version 2012/13 ou le deuxième attaquant, voire le joker en sortie de banc. Autant de questions qui ne peuvent être traitées de suite…

En tout état de cause, Gameiro jouera gros dimanche dans un match qui pourrait marquer un premier tournant dans la course au titre aux yeux d’Ancelotti, de Leonardo et de Nasser Al-Khelaifi ; sans compter tous les spécialistes et observateurs. Gageons que l’attaquant parisien vienne « titiler » Giroud dans les sommets du classement des buteurs. A défaut, la lecture des rubriques transferts de cet été risque d’être fatale au néo-parisien. Comme dirait l’autre, en football tout va très vite !

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