On avait vu un changement au niveau des entrainements au PSG, ce soir une autre chose nous a sautées aux yeux : l’échauffement des joueurs en phase offensive avec un participant de marque : SIssoko. Oui, l’ancien Turinois était aligné ce soir aux côtés de Bodmer tandis que Motta récupérait le poste de 6. Autre fait digne de la rubrique people : la présence de Denisot. 14 ans que Monsieur n’avait plus mis les pieds au Parc ! Face à cette ribambelle d’informations se tenait Evian, invaincu face aux trois premiers du championnat jusque-là.

5 matchs, 5 victoires, voici la feuille de route d’Ancelotti avant le début du match. Présent dans la zone technique durant la majeure partie du match, l’Italien n’a cessé de donner des consignes, surtout à Sakho et Lugano qui avaient pour objectif de joueur entre les lignes et trouver l’excellent Motta.

La fraicheur d’Evian.

Avec Govou titulaire et sans complexe, les troupes de Correa ont commencé le match avec beaucoup de sérieux et d’à-propos. En face, Paris est resté concentré et propre dans la relance. Pas de quoi affoler les spectateurs durant les 10 premières minutes, mais un match sérieux et surtout des joueurs plutôt à l’aise malgré les conditions climatiques (-3°C).

Il a fallu attendre le quart d’heure de jeu pour voir le premier beau mouvement du match. Signé Menez, Bodmer, Néné et Gameiro : une combinaison qui se termina par un centre-tir de Gameiro contré en corner.

Dans la foulée et en vertu d’un bon côté droit, bien animé par Dja Djédjé, Evian a posé des problèmes au PSG et s’est offert une belle action à la vingtième minute de jeu par une frappe contrée de l’excellent Danois Wass.

Dans cette rencontre somme toute verrouillée, c’est Néné qui offre la première frappe cadrée à la 34ème minute de jeu. Servi par Menez, il peine à donner de la force au ballon de l’extérieur du gauche. Une minute après, on le retrouver au service pour Menez à la limite du hors-jeu qui finit par un crochet sur le portier Savoyard, mais qui bute sur le… poteau ! Rageant et cruelle pour l’international Français qui avait rondement initié cette action.

En phase défensive, Evian rendit une copie parfaite durant la première période. Alors qu’on les pensait défensifs vu la réputation de Correa Evian s’est souvent distingué par son enthousiasme et sa volonté de construire et d’apporter le danger.

D’ailleurs l’occasion charnière de ces 45 premières minutes est à mettre du côté d’Evian. Bien aidé par la perte de balle de Maxwell, Sagbo s’offre un face à face avec Sirigu qui capote grâce au bon retour de Sakho. Evian finit la première mi-temps tambour battant et ouvre logiquement la marque quelques secondes avant la fin grâce à Cambon. Sur un corner mal repoussé, Sorlin tente une reprise de volée foutée qui trouve Cambon sur sa route. Le défenseur savoyard a la bonne idée de dévier la trajectoire d’une tête vainqueur. Opération cobra 1, PSG 0.

D’un but à l’autre.

Au retour des vestiaires, la réponse fut rapide. Néné se chargea de remettre les pendules à l’heure deux minutes après la reprise du jeu. Sur une belle action conclue par une roulette et un plat du pied droit capté par Andersen qui ne peut empêcher le ballon de rentrer timidement dans le but. En dépit de ce but rapide, Evian ne baisse pas les bras. Son enthousiasme le pousse à faire briller Sirigu qui sauve du pied son équipe à la 58ème minute sur Govou, bien servi sur un jeu en triangle. S’en suit une série de corners pour Evian dont un qui finit sur le crâne de Néné qui sauve le PSG sur une tête de Poulsen (69ème minute). Evian fait le match de sa vie. Tout comme Sirigu qui sauve encore le PSG sur Govou puis Wass dans la minute qui suit le corner. Jusqu’au dernier quart d’heure, ce sont les roses et blancs qui poussent. Il fallait donc un héros pour relever le PSG. Ce fut Ancelotti ! Auteur de deux changements tactiques intéressants : les sorties de Sissoko (fatigué) et Bodmer (inexistant en seconde période) par Matuidi et Hoarau, l’Italien opta pour un 4-4-2. Immédiatement, Menez s’offrit un énième rush dans la défense Savoyard pour pousser la défense à la faute. Pénalty ! Transformé par Néné (77ème), le deuxième but parisien permit à la tribune présidentielle de se lâcher : un point serré et rageur de Leonardo et Nasser en coeur.

On rentrait alors dans une rencontre où Evian pouvait couler comme ressortir la tête de l’eau. Au contraire, sur une errance du milieu, Matuidi récupéra un ballon devant la surface, servit Néné qui d’une frappe croisée obligea le gardien à dévier le ballon. En bon Inzaghui, Gameiro rodait pour pousser le ballon au fond. Victorieux de son duel l’opposant à Sorlin, Gameiro pouvait retrouver la joie du buteur. Le PSG made in seconde période (3/4 des buts inscrit en deuxième mi-temps) continua sa marche en avant. On aurait pu assister aux quatrième et cinquième buts si Menez n’avait pas manqué de jus et si Néné n’avait pas manqué sa louche qui finit au dessus de la barre…

Peu importe, Ancelotti peut rentrer dans l’histoire du club avec cette arrivée en fanfare : 6 matchs officiels, 6 victoires. Fin tacticien.

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Sirigu (6,5) : trop rapidement au sol, il ne peut rien faire ou presque sur le premier but. Il se rattrape en deuxième période par deux fois, évitant ainsi à son équipe de boire la tasse.

Maxwell (4,5) : certes il est frêle défensivement, mais quelle présence offensive ! Tout le temps disponible, l’ancien “Catalan” mériterait de toucher plus de ballons.

Sakho (5,5) : match correct pour le jeune capitaine parisien.

Lugano (4) : au poil physiquement, l’Urugayen a livré un match solide et appliqué… durant le premier quart d’heure. Au final, il a rendu une copie mitigée avec un jaune et des fautes provoquées souvent évitables qui ont causé quelques balbutiements… / Bisevac (non noté) : sur le peu d’interventions qu’il a eu à faire, il ne s’est pas fait surprendre.

Jallet (4) : et voilà, première réponse. Déjà bien en vu par le sélectionneur italien, Jallet récupère sa place aux dépens de Bisevac pourtant irréprochable jusque-là au poste d’arrière droit. Comparé à son coéquipier de l’autre aile (Maxwell), Jallet souffre de la comparaison. Crispé et souvent emprunté, il termine la rencontre avec un goût amer.

Motta (6) : la tête haute, l’italo-brésilien est le maître d’orchestre de la zone basse du PSG. Juste dans les relances avec 3/4 touches maximum, il donne de la vie et de la vivacité au ballon. En plus d’être solide défensivement, il est le 6 que le PSG attendait !

Bodmer (4,5) : en confiance depuis qu’Ancelotti est à la tête du club, le Lillois confirme. En une touche il est irréprochable. Cependant, Il a disparu de la circulation dès la demi-heure de jeu ! / Hoarau (non noté) : avec deux ballons à négocier, loin du but, il n’a pu tirer profit de ses quelques minutes de jeu offertes.

Sissoko (4,5) : plus offensif qu’auparavant,  il semble s’adapter à son nouveau poste. Passé l’effet d’annonce, il s’avère être limité dans la prise de décision aux instants clefs. / Matuidi (non noté) : premier ballon touché, premier perdu. Il a néanmoins été omniprésent et utile lorsque le PSG mené au score.

Néné (6,5) : bien positionné entre les lignes, l’homme en forme du PSG a ouvert de nombreuses brèches dans la défense savoyarde. Buteur encore une fois (sur une action individuelle et un pénalty), il a parfois trop voulu en faire. Néamoins, l’essentiel est là : c’est l’homme qui permet au PSG et au filet adverse de trembler.

Menez (7) : de retour de blessure, souvent présent en phase de récupération, il apporte toujours le danger en phase offensif grâce à sa vivacité. C’est lui qui provoque durant toute la seconde période et qui obtient le pénalty transformé par Néné à la 77ème minute de jeu. Il aurait du marquer dans ce match tellement il fut présent.

Gameiro (5) : deux frappes, deux non cadrées, le match du numéro 9 parisien a mal débuté. Dans sa continuité, Gameiro a été tout sauf décisif ce soir en ne cadrant qu’une pauvre frappe, molle de surcroit. Il a sauvé son match sur le troisième but parisien en suivant tel un renard le ballon.

L’homme du match pour Evian : Dja Djédjé. Le petit arrière droit a posé énormément de problèmes au côté parisien, surtout à Maxwell.

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