Deuxième depuis la vieille et la victoire de Montpellier, le PSG se devait de réagir au stade du Rey face à l’OGC Nice qui réalise une mauvaise saison.
Homme du mois de janvier en Ligue 1, Bisevac retrouvait sa place à droite alors qu’Alex fêtait sa première titularisation en défense. Pour le reste, pas de surprises : Néné, Menez et Gameiro en moteur offensif; Moulungui de retour de la CAN en pointe pour Nice.
Ici c’est Nice !
Sous les chants insistants des ultras de Nice, le ton était donné : Nice avait pour objectif d’être dur sur l’homme et de pousser le PSG à la faute. Bien postillonné tactiquement, le PSG a joué le jeu. Notamment quand Néné était à la dernière passe : la première presque décisive pour Menez qui buta sur Ospina (1e) et la seconde pour Gameiro, dans la course, qui enveloppa trop sa frappe (3e).
Le premier ballon chaud du match était pour Nice, à la 8ème minute de jeu sur un coup franc obtenu par Mounier (faute de Bisevac). Malheureusement Digard ne trouva aucune tête niçoise. Concentré dans le jeu, Nice faisait tourner le ballon tranquillement, sans s’affoler. Sur un déboulé anodin de Mounier suivi par Mouloungui, Mounier s’offrit la première occasion du match (12ème). D’un pointu, l’ex-Lyonnais, provoqua Sirigu qui répliqua par un arrêt réflexe du point. Encore nouvelle, la défense centrale parisienne subissait et Mouloungui était souvent prompt à guetter la moindre erreur.
Dans un match où l’engagement était de mise, le premier carton fut distribué à Néné (18ème). En retard sur un dégagement de Monzon, Néné laissa trainer le pied. C’est à partir de là que Nice vint assoir sa domination. En charge du marquage de Motta, Anin anéantissait le Brésilien. Psycholiquement, Nice était au dessus, sans pour autant mettre le danger devant la cage parisienne.
Seuls les éclairs de génie pouvaient alors sauver le PSG. C’est Néné qui offrit satisfaction dans cette première mi-temps. Bien alerté par Motta, le Brésilien s’engagea dans la surface, talonna pour Gameiro qui manqua sa reprise. Gameiro, trois tentatives, trois non cadrés… À noter également la performance de Monsieur Varela. L’arbitre s’est fendu cet après-midi de l’exclusion de Makelele après un excès de zel propre à l’arbitrage actuel (calmer le jeu pour mieux exciter les bancs et les acteurs). Dans cette première mi-temps, l’avantage fut Niçois : 3 tirs cadrés, 6 corners.
Au jeu du chat et la souris.
L’information de cette deuxième mi-temps était la sortie d’Alex pour Jallet. Bisevac glissa au centre, Jallet prit la place à droite. Après vingt premières minutes brouillonnes, Ancelotti sortit Hoarau de sa botte. Rentré en lieu et place de Gameiro, hors de forme. Nice de son côté utilisait le dernier carburant qu’il leur restait. La rencontre tendait plus à s’endormir qu’à offrir de véritables occasions chaudes. Dès lors, la moindre faute, le moindre coup franc était synonyme de danger. Tour à tour, chacune des équipes utilisait au mieux sa possession. À ce jeu, Paris était mieux, mais à l’approche de la zone de vérité, chacune des équipes manquait de maîtrise.
Ancelotti encore. Cette fois-ci c’est Matuidi qui fit son apparition à la place de Bodmer. Précieux la semaine dernière, le milieu de terrain parisien avait beaucoup pêché dans le dernier geste jusque-là. Il restait alors un quart d’heure. Quinze minutes pour marquer. Surtout pour le PSG qui profitait de la baisse de régime de l’OGC Nice. Auteur de deux têtes et d’un tir en pivot jusque-là, l’autre numéro neuf du PSG (Hoarau) se devait de cadrer une frappe. Peut-être celle de la victoire…
Les seules opportunités niçoises étaient sur corner. Souvent bien tirés, ceux-ci étaient souvent repoussés par la défense parisienne. Celui de la 78ème minute de jeu finit par un cafouillage qui donna lieu à une autre tentative vaine. On allait donc se contenter d’un score nul malgré les tentatives de Jallet (79e), Néné (88ème – qui ne tira pas, seul devant Ospina grâce à un bon retour de Digard). La dernière scène vit à l’oeuvre Menez et Néné. Le premier obtint le coup franc. À 25 mètres des buts (92ème) ! Cadré en pleine lucarne, Néné ne put tromper la vigilance d’Ospina. Rideau.
Petit bilan
L’homme du match pour Paris : Sirigu (7). Le portier italien a fait le boulot. En captant les trois tentatives dangereuses de Nice, l’Italien offre le point du nul à son équipe.
L’absent du match pour Paris : Gameiro (3) : match à oublier pour l’ancien Lorientais. Trop peu en vu offensivement, l’attaquant parisien a manqué de justesse tout le match : contres mal maitrisés et frappes hors cadres furent les seuls faits d’armes du numéro neuf par défaut du système Ancelotti.
L’homme du match pour Nice : Digard (7). Utilie et agressif, l’ancien Parisien a permis au milieu Niçois de bien contrôler les individualités Parisiennes.
L’absent du match pour Nice : Gomis (5,5). Avec un Civelli impeccable à ses côtés, le jeune Gomis a failli offrir la dernière occasion du match à Néné sur un hors jeu très mal négocié.