Le PSG a profité de la réception du promu corse (Ajaccio) pour réaliser la bonne opération de cette journée. À savoir récupérer son fauteuil de leader. Ajaccio repart de Paris avec quatre buts encaissés et beaucoup de regrets.

 

Dès le début de la partie, Ancelotti troquait son sapin de Noëol pour un 4-5-1 mixé à un 4-4-2 avec Pastore en soutien d’Hoarau, Néné à droite et Menez à gauche.

Le facteur X : Pastore

 

 

La première action de la partie fut corse avec un enchainement sombrero-reprise de Mostefa (1e). Dans les bras de Sirigu. Appliqués et poussés par un stade comble, les Parisiens via Pastore et Motta maitrisaient fébrilement le milieu de terrain. Côté Ajaccien, aucun complexe : jouer sans se préoccuper de l’équipe favorite du championnat. Au contact, Ajaccio s’offrait encore une occasion. Cette fois-ci dangereuse sans le vouloir. C’est Tibéri qui trouvait la transversale de Sirigu sur un centre contré! Positionné très haut, Ajaccio utilisait parfaitement l’espace laissé par les milieux offensifs parisiens. Mais dès la 10e, c’est Néné qui fit crier le Parc. Décalé à gauche pour rentrer à l’intérieur et frapper, il le fit logiquement sur un décalage d’Hoarau pour envoyer une frappe enroulée sur le poteau d’Ochoa battu.
Sur une altercation Cavali, Néné, l’arbitre prenait lui aussi ses responsabilités pour ne pas envenimer ce match (12e). Un jaune partout à défaut de marquer. Fébrile sur coup franc depuis le début de la saison, Paris se souvenait de ses carences sur un coup franc joué en deux temps par Ajaccio (14e). Alex devant sauver son équipe au point de pénalty. Sous une pluie fine et sous sa capuche, Ancelotti constatait un manque de liant entre les lignes parisiennes et un Hoarau qui ne bénéficiait d’aucun centre depuis 20 minutes… Pastore, souvent repris par Ancelotti, se devait de venir très près du grand numéro parisien. Chose appliquée à la lettre par Menez, qui déboulait plein centre pour servir Hoarau qui envoyait toute sa force sur Ochoa qui repoussait des points (19e). Quelques secondes après, alertait par Maxwell, le Réunionnais amortissait poitrine pour enchainer pied gauche ! Hors cadre (19e) malgré les “Hoarau, Hoarau” qui descendait des tribunes.
Ajaccio jouait avec le feu a vouloir trop presser. Paris trouvait la réponse en jouant par dessus la ligne de milieux corse. Et c’est Pastore qui soulageait le Parc ! Alerté par Motta dans l’axe, il combinait avec Matuidi pour finir pied gauche devant Ochoa (27e). Ancelotti et le staff le savaient. La clef de la rencontre était l’Argentin. Son but : se démarquer entre les lignes et rester proche d’Horau pour être décisif. Parfaitement compris encore une fois par Néné qui trouvait une nouvelle fois Pastore, entre les lignes, pour décaler Menez à gauche. Ni une, ni deux, le français crochetait pour se mettre sur son pied droit et enroulait parfaitement son ballon du droit (29e). Deux à zéro pour Paris et coup dur pour Ajaccio qui réalisait pourtant un bon début de match. Côté défense, on notait un accordement de plus en plus intéressant entre Alex et Sakho. Collectivement et individuellement, le PSG prenait donc la mesure d’Ajaccio. Diminués mentalement, les Ajacciens écopaient de deux cartons jaunes successifs (Pierazi, Mostefa) portant le milieu corse sous la sanction d’une exclusion à la moindre erreur.
Et pourtant, sur un coup franc anodin, Pantaloni et ses troupes s’offraient un retour au score sur une double tentative transformée par Poulard (42e). Deux minutes plus tard, Tiberi héritait d’un ballon dans la surface et envoyait du pied gauche sa frappe au-dessus de la barre de Sirigu (43e). Profitant d’une baisse attention des parisiens, Ajaccio ratait peut-être le tournant de cette première mi-temps…

 

Hoarau, le  nouveau titulaire

 

Bis repetita lors du retour des vestiaires. C’est Ajaccio qui s’offrait la première occasion suite à une tête de Tiberi (46e).  Pastore reprenait son travail du soir et tentait une reprise de volée non cadrée (49e). De quoi remettre sur les rails ses coéquipiers qui devaient encore voir Tibéri, de la pointe du pied gauche, frôlait les montants de Sirigu (50e). L’occupation corse durait cinq minutes sous les sifflets du Parc ! Paris laissait étonnamment la maitrise du ballon à Ajaccio sous les yeux surpris des spectateurs et observateurs… Il fallait les accélérations de Menez pour renverser la tendance. Mais l’international français retombait dans ses travers en faisant les mauvais choix. Comme à son habitude, Ancelotti devait recadrer ses troupes face à ce manque d’inspiration de tout le collectif. Il fallait encore Pastore pour créer le danger. Profitant du ballon contré par un défenseur corse, il tentait une reprise qui passait à côté (68e).
Pantaloni de son côté, remplacait logiquement Tibéri et Cavalli par Socrier et Kinkela. Vu l’assise offensive de son équipe, le choix était judicieux. On filait alors doucement vers les vingt dernières minutes de cette rencontre… Suite à une faute idiote de Diawara sur Menez, le PSG avait la possibilité d’effacer cette mauvaise entame de deuxième période. Néné, Motta et Alex formaient le trio devant le ballon pour tenter le coup. Et c’est Néné qui trouvait la barre alors qu’Ochoa était battu! Malgré ceci, cette deuxième période n’était pas digne de la première. Ajaccio avait bien démarré et le PSG continuait dans ses travers. À savoir une équipe coupée en deux et en manque d’inspiration. Un spectacle faible pour un Parc rempli.
Paris finissait donc le match en tenant le ballon et en essayant de construire. La preuve à la 82e. Encore Pastore, qui décalait Jallet sur le côté, enchainant sur un centre au deuxième poteau pour Néné. Ballon repoussé en corner par Ochoa. On retrouvait deux minutes plus tard Chantome pour Hoarau qui alertait encore Ochoa (84e). Dans la foulée, Néné glissait le ballon pour Hoarau qui trompait cette fois-ci Ochoa du plat du pied gauche (86e). Fier de son joueur, Ancelotti le remplaçait par Ceara pour lui offrir une ovation méritée. La donne changeait donc : Hoarau était le nouveau numéro neuf du PSG et claquait amicalement la main à son concurrent direct : Gameiro, désormais remplaçant. Après l’ovation du Parc pour Hoarau, c’est Néné qui profitait d’une remise de Chantome après un centre de Tiéné pour pousser le ballon au fond des filets (92e). Ainsi, sous les “on est les premiers”, Ajaccio laissait donc Nancy le dépasser dans la course au maintien, à la différence de buts… Score sévère pour les hommes de Pantaloni.

 

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